Henri Wittmann
professeur émérite de linguistique
Notice biographique et bibliographique
Henri Wittmann est né en Alsace en 1937.
Après des études avec André Martinet, il s'exile
en Amérique du Nord durant le conflit algérien et enseigne
successivement à l'Université du Colorado à Boulder,
l'Université de l'Alberta à Edmonton, l'Université
de Windsor en Ontario, et l'Université McGill de Montréal
avant d'enseigner dans les universités québécoises de
langue française, notamment à l'Université du Québec
à Trois-Rivières, l'Université de Sherbrooke et l'Université
du Québec à Rimouski.
Il a pris la retraite de l'enseignement à son 60e anniversaire,
en 1997, après une année d'enseignements et de conférences
dans différentes universités françaises.
Dans les cinq ans qui ont suivi, il a été directeur
des Presses universitaires de Trois-Rivières et chercheur au Centre
d'analyse des langues et des littératures françaises des Amériques
de l'Université Carleton.
Comme chercheur comparatiste, Henri s'est intéressé à
la morpho-syntaxe d'une multitude de langues: anciennes (hittite, égyptien);
indo-européennes (italiques, romanes, germaniques, créoles);
africaines (mandé, kwa, bantou); austronésiennes (malagache,
polynésiennes); amériendiennes (arawakiennes, caribiennes).
Il est auteur de quelques 140 travaux (voir la
bibliographie
sur ce site avec accès à un choix de textes).
Il est membre à vie de la Linguistic Society of America, depuis
1962. En 1965, il a été
un des co-fondateurs du Département de linguistique de l'Université
McGill. En 1981, il a co-fondé
l'Association québécoise de linguistique qu'il a servi pendant
10 ans comme président, secrétaire ou organisateur du congrès
annuel. Dans la même
année aussi, il est devenu le premier directeur de la Revue
québécoise de lingustique théorique et appliquée
, fonction qu'il a assumé pendant 20 ans.
Henri est aussi un libertaire connu pour ses convictions anarcho-syndicalistes
qui milite depuis toujours dans les syndicats, le mouvement communautaire
et les regroupements contre la guerre.
En 1974-1978, il a été au centre d'un conflit
syndical à l'Université du Québec à Trois-Rivières
qui a eu des répercussions internationalement et qui ont marqué
les relations de travail dans les universités canadiennes.
Spécialiste du parler des Québécois
au quotidien, c'est aussi un ardent défenseur de l'auto-détermination
du Québec.
En 40 ans, Henri a siégé sur de nombreux comités,
commissions et conseils, tant académiques que communautaires, dont
bon nombre il a animé comme président ou secrétaire.
Henri a des amis et des collègues à travers le monde qui
souhaitent voir la parution de l'oeuvre de sa carrière de linguiste,
sa grammaire comparée des variétés vernaculaires
du français dans les Amériques et autres contrées
hors de l'Europe.
R.F.